David Monacchi

Biographie

David Monacchi (Italie, 1970) est chercheur, capteur de paysages sonores et compositeur éco-acoustique. Son projet multidisciplinaire, « Fragments de l’extinction », entrepris depuis quinze ans, repose sur une recherche de terrain, dans les dernières régions de la forêt pluviale primaire équatoriale. Ayant reçu de multiples récompenses internationales, David Monacchi étudie une nouvelle approche compositionnelle construite autour d’enregistrements 3D de paysages sonores au sein d’écosystèmes vierges, ayant pour but de focaliser le discours sur la crise de la biodiversité par le médium musical et grâce à des installations sonores. Bénéficiaire d’une bourse Fulbright, il a enseigné à l’université de Berkeley et, depuis 2000, à l’université de Macerata. Il est actuellement professeur d’électroacoustique au conservatoire de Pesaro. Il a travaillé vingt-cinq ans dans des domaines interdisciplinaires, tout particulièrement en Europe et en Amérique du Nord. Il a réalisé des œuvres de musique contemporaine, des installations, cinéma, vidéo-art, art de la situation. Il détient un brevet international et il est le fondateur de plusieurs réseaux artistiques et scientifiques.

Résidence en recherche artistique 2017.18

Fragments de l’extinction : espaces ambisoniques d’exploration et de composition pour la préservation d’écosystèmes
En collaboration avec l’équipe Espaces acoustiques et cognitifs de l’Ircam-STMS et le ZKM.

Utilisant les technologies d’enregistrement tridimensionnel avancées, expérimentées dans des contrées perdues des forêts équatoriales, ce projet à long terme, « Fragments de l’extinction », veut rassembler, étudier et diffuser les paysages sonores d’une biodiversité encore intacte dans le but de la préserver. Cette proposition de résidence de recherche artistique se concentrera sur les données collectées lors des enregistrements de terrain, dans les coins vierges de l’Amazonie et de Bornéo. Elle explorera la complexité sonore de ces écosystèmes. Le but est de démontrer comment, à partir de l’enregistrement d’espace encore préservé, on peut extraire des données utiles pour des explorations bioacoustiques et écologiques, et parallèlement, construire un alphabet d’un nouveau langage « musical » fondé sur l’analyse et la recomposition d’un véritable écosystème. Plus précisément, des entités individuelles seront isolées au sein d’un habitat acoustiquement vierge par leurs observations dans les domaines temporel, fréquentiel et spatial. Dans un second temps, la complexité de ces authentiques écosystèmes sera restituée à partir de ses caractéristiques sphériques dans le contexte d’une restitution ambisonique d’ordre élevé.

Courriel : David.Monacchi (at) ircam.fr

Liens