Une page folle de Kinugasa plonge dans l’univers de l’avant-garde japonaise des années 1920. Ce film demeure un objet mouvant non identifié dans l’histoire, qui évoque Dada et le surréalisme, la psychanalyse et le « néo-sensationnisme » de l’époque. L’intrigue dont l’un des auteurs est le jeune Kawabata, se déroule dans un asile ; plusieurs scènes empruntent à la chorégraphie et au théâtre des masques. La maîtrise du montage et des techniques cinématographiques – fondus, surimpressions, déformations – inspire la jeune compositrice japonaise, Mayu Hirano. Elle compose tout à la fois les bruits du film et une électronique à partir d’un trio instrumental tout en introduisant le chant du nô, pour la fin de cette page folle.
Une page folle, film de Teinosuke Kinugasa, Japon, 1926, (version restaurée)
Film 35mm, noir et blanc, muet (67 minutes)
Don de la Society of Japanese Friends of Centre Pompidou, 2019
Restauré en 2008 par Lobster Films, et acquis par le Musée national d’art moderne du Centre Pompidou, grâce au mécénat de la Society of Japanese Friends of Centre Pompidou.
Dionysios Papanicolaou réalisation informatique musicale Ircam
Clément Cerles, Arnaud Toulon ingénierie sonore
Musique enregistrée par Jean-Marie Cottet piano, Awaya Akio shite de noh, Eve Payeur percussion, Elisa Urrestarazu Capellán saxophone soprano, Séverine Ballon violoncelle
Musique de Mayu Hirano, commande de l’Ircam-Centre Pompidou, création japonaise