18h30, 19h30,
20h30,
21h30,
sam 3 mai 2025,
16h00, mar 6 mai 2025,
19h00, 20h00,
mer 7 mai 2025,
19h00, 20h00,
jeu 8 mai 2025,
14h00, 15h00,
ven 9 mai 2025,
16h00, 17h00,
sam 10 mai 2025,
16h00, 17h00,
dim 11 mai 2025,
16h00
Les Musiques-Fictions associent un texte contemporain, une création musicale et l’expérience collective de l’écoute immersive. Une collection initiée en 2020, un programme où la création musicale se trouve en prise directe avec la fiction littéraire. Donner toute sa place à l’écriture musicale et toute son intelligibilité au texte : Musiques-Fictions entend renouveler le genre de la fiction radiophonique, du Hörspiel, en dépassant la simple illustration sonore du récit ou du dialogue, lorsque l’image ne fait plus écran.
En voiture !
On aime les voitures parce qu’elles nous offrent la liberté de circuler, on les déteste parce qu’elles se fracassent, se plient, se brisent et brisent nos vies. L’automobile est un objet ambivalent, il occupe, qu’on le veuille ou non, nos imaginaires, il hante nos paysages, il pollue notre environnement sonore et visuel. La voiture est source de souvenirs traumatiques (crash et carcasses) ou de vacances en famille. De génération en génération, les métamorphoses de ses carrosseries rutilantes et métallisées, ont accompagné notre avancée en âge. Les voitures datent. Christian Sebille, Célie Pauthe et Olivia Rosenthal, ont décidé de raconter cette histoire à la fois intime, sociale et générationnelle, de la DS des années 60 jusqu’au Tesla automatisées qui vont bientôt régner sur nos déplacements. Ensemble, ils ont créé un univers immersif composé de voix, de rythmes, de chocs, de sons, de souvenirs d’accidents et nous font ainsi entendre la complexité et la richesse de ce qui, à la voiture, nous attache.
Olivia Rosenthal texte
Christian Sebille musique
Celie Pauthe réalisation
Johannes Regnier réalisation informatique musicale Ircam
Oscar Ferran ingénierie sonore
Avec la voix d'Olivia Rosenthal
Et musique enregistrée par Quatuor Tana
Création 2025
Sur la trace de Nives
Cette Musique-Fiction présente Erri De Luca parlant avec l’alpiniste italienne Nives Méroi, qui s’est fait la promesse d’arpenter les quatorze sommets les plus hauts de la planète. Sans aucun porteur, sans oxygène artificiel. Les alpinistes sont dans une tente, posée sur un palier d’ascension du Dhaulagiri, le septième plus haut sommet du monde, dans la chaîne de l’Himalaya. Ils et elles ouvrent le crépuscule d’un dialogue autour de la lecture de la Bible et de la pratique de l’escalade.
Erri De Luca texte
Xavier Charles musique et réalisation
Laëtitia Pitz adaptation
Carlo Laurenzi réalisation informatique musicale Ircam
Lucas Ciret ingénierie sonore
Avec les voix d'Océane Caïrati, Sélim Zahrani, Erri De Luca
Et musique enregistrée par Joris Rühl clarinette, Xavier Charles clarinette et clarinette basse
Création 2025
D’après Sur la trace de Nives d’Erri De Luca (2005), traduction de Danièle Valin © Éditions Gallimard
Naissance d'un pont
Ce roman spectaculaire croise les destins d’hommes et de femmes venu·e·s dans une Californie mythique participer à la construction d’un gigantesque pont suspendu... Un formidable documentaire sur ce chantier gigantesque ainsi qu’une réflexion sur les effets collatéraux de la mondialisation et la domestication des grands espaces naturels.
Maylis de Kerangal texte
Daniele Ghisi musique et réalisation
Jacques Vincey direction d'acteurs, réalisation
Emmanuelle Zoll adaptation
Jérémie Henrot ingénierie sonore
Thibaut Carpentier conseiller scientifique CNRS-STMS
Avec les voix de Nicolas Bouchaud (Jacob), François Chattot (Georges Diderot), Marie-Sophie Ferdane (Summer Diamantis), Alain Fromager (Seamus O'Shaughnessy), Julie Moulier (Katherine Thorean), Laurent Poitrenaux (Sanche Alphonse Cameron), Anthony Jeanne (jeune au bob orange)
Enregistrements sonores supplémentaires par Marc Ciufo Green, Damian Murphy (EigenScape), Stephan Schutze, Richard Devine (Ambisonic Sound Library), NASA
D’après Naissance d'un pont de Maylis de Kerangal (2010) © Éditions Verticales
Trois femmes disparaissent
Action ! Une enquêtrice plonge dans Hollywood à la recherche de trois femmes, Tipi Hedren, Melanie Griffith et Dakota Johnson : la grand-mère, la fille et la petite-fille. Trois générations dans le monde du cinéma, où il est question de disparitions successives, de traces et d’effacement, où se croisent de nombreux films : Les Oiseaux, Marnie, Working Girl, Le Bûcher des vanités, Cinquante nuances de Grey. La traque de la romancière Hélène Frappat croise la musique de Para One, avec pour horizon commun, la passion dévorante du cinéma.
Hélène Frappat texte
Para One musique et réalisation
Nathalie Pivain adaptation et réalisation
Johannes Regnier réalisation informatique musicale Ircam
Clément Cerles ingénierie sonore
Avec les voix de Cindy Almeida de Brito, Geoffrey Carrey, Christiane Cohendy, Julie Lesgages, Valérie Schwarcz
D’après Trois femmes disparaissent de Hélène Frappat (2023) © Éditions Actes Sud
Croire aux fauves
En 2015, lors d’une mission anthropologique aux confins de la Sibérie, Nasstassja Martin, partie seule en forêt, est attaquée par un ours qui lui arrache la moitié du visage. Défigurée, elle subit de nombreuses opérations en Russie, puis en France. La chercheuse fait le récit de sa reconstruction à la fois physique et psychique, mais dépasse la narration de cet accident traumatique en menant une vaste réflexion sur la rencontre entre des mondes humains et non humains à l’heure des effondrements des écosystèmes sur la planète. Croire aux fauves réalise une autre rencontre, entre la voix d’Audrey Bonnet et la musique de Frédéric Pattar, dans l’adaptation de la jeune metteuse en scène, Mathilde Delahaye.
Nastassja Martin texte
Frédéric Pattar musique et réalisation
Mathilde Delahaye adaptation
Quentin Nivromont réalisation informatique musicale Ircam
Jérémie Bourgogne ingénierie sonore
Avec la voix d’Audrey Bonnet
D’après Croire aux fauves de Nastassja Martin © Éditions Gallimard
Un pas de chat sauvage
Inspiré par l’artiste antillaise Maria Martinez, surnommée la Malibran noire, le récit met en scène une narratrice universitaire qui fait des recherches sur ce personnage admiré puis vilipendé. Son travail est perturbé par l’irruption dans sa vie d’une chanteuse qui pourrait bien avoir quelque chose à voir avec l'artiste que Nadar photographia du temps de sa splendeur, mais aussi de sa déchéance.
Marie NDiaye texte
Gérard Pesson musique
David Lescot adaptation
Robin Meier réalisation informatique musicale Ircam
Clément Cerles ingénierie sonore
Avec la voix de Jeanne Balibar
Et musique enregistrée par les musiciens de l’Ensemble Cairn : Ayuli Mori clarinette, Caroline Cren piano, Fanny Vicens accordéon, Christelle Séry guitare, Laurent Camatte alto
D’après Un pas de chat sauvage de Marie NDiaye (2019) © Coédition Flammarion / Musées d'Orsay et de l'Orangerie
Bacchantes
Alors qu’un typhon menace la baie de Hong Kong, la brigade de Jackie Thran encercle la cave à vin la plus sécurisée du monde, installée dans d’anciens bunkers de l’armée britannique. Un trio de braqueuses, aux agissements excentriques, s’y est infiltré et retient en otage l’impressionnant stock de M. Coetzer, estimé à trois cent cinquante millions de dollars… Revisitant avec brio les codes du film de braquage, Céline Minard signe un roman drôle et explosif, où la subversion se mêle à l’ivresse.
Céline Minard texte
Olivier Pasquet musique et réalisation
Thierry Bédard adaptation et réalisation
Jérémie Bourgogne ingénierie sonore
Avec les voix de Bénédicte Wenders (La Narratrice), Geoffrey Carey (Ethan Coetzer), Julien Cussonneau (Marwan Cherry), Isabelle Mazin (Jackie Thran), Malvina Plégat (La Clown, alias Bizzie), Sabine Moindrot (La Grande Brune, alias Silly)
D’après Bacchantes de Céline Minard (2020) © Éditions Rivages
La Compagnie des spectres
Dans un trois pièces d’une cité de Créteil, deux femmes, une mère et sa fille, vivent en huis-clos, hantées par les souvenirs de l’occupation et de la Seconde Guerre mondiale. La mère souffre de démence et croit qu’elle subit toujours les persécutions de Pétain ou de Darnand. La visite d’un huissier venu faire un inventaire avant la saisie de leurs meubles provoque les récits imbriqués de leurs vies respectives. Devant l’homme de loi impassible, les deux femmes vont se livrer à de furieux monologues aussi hilarants que monstrueux.
Lydie Salvayre texte
Florence Baschet musique
Anne-Laure Liégeois adaptation
Serge Lemouton réalisation informatique musicale Ircam
Luca Bagnoli ingénierie sonore
Avec les voix d’Anne Girouard, Annie Mercier, Olivier Dutilloy
Musique enregistrée par Elise Chauvin soprano, Alphonse Cemin piano
D’après La Compagnie des spectres de Lydie Salvayre (1997) © Éditions du Seuil
Le Sentiment du monde
adaptation de L’Établi de Robert Linhart à partir des chapitres « La Grève » et « Le Sentiment du monde »
L'Établi désigne les centaines de militants intellectuels qui, à partir de 1967, s'embauchaient, s'établissaient dans les usines ou les docks. Robert Linhart fut l’un d’entre eux, passant une année comme ouvrier dans l’usine Citroën de Choisy. Dix ans plus tard, il décide de livrer son témoignage. Poignant et précis, ce récit permet de saisir les rapports de production, les systèmes de surveillance, la répression, le rapport de force inégal entre les chefs et les ouvriers, qu’ils soient français ou immigrés. L'Établi, c'est aussi la table de travail bricolée où un vieil ouvrier retouche les portières irrégulières avant qu'elles passent au montage. L’Établi réunit aujourd’hui le compositeur Roque Rivas et la metteuse en scène Julia Vidit.
Robert Linhart texte
Roque Rivas musique
Julia Vidit adaptation
Augustin Muller réalisation informatique musicale Ircam
Oscar Ferran ingénierie sonore
Avec la voix de Hassam Ghancy
Et musique enregistrée par Mathieu Steffanus clarinette
D’après L'Établi de Robert Linhart © Éditions de Minuit
Nostalgie 2175
À la suite d’une catastrophe survenue en 2101, la température sur terre atteint 60 degrés. Les humains ne peuvent plus vivre sans tenue de protection et les femmes ne peuvent plus enfanter sans perdre la vie. Alors qu’elle est amoureuse de Taschko, dont le corps entièrement brûlé ne peut plus être touché, Pagona se retrouve enceinte d’un autre homme. Cette dystopie, un monde turbulent et violent, est la base du dialogue entre la metteuse en scène et traductrice Anne Montfort et la compositrice Nuria Giménez Comas.
Anja Hilling texte
Núria Giménez-Comas musique et réalisation
Anne Monfort adaptation
Jérémie Bourgogne ingénierie sonore
Jean-Claude Berutti et Silvia Berutti-Ronelt traduction
Avec les voix de Judith Henry (Pagona), Thomas Blanchard (Taschko), Jean-Baptiste Verquin (Posch), et musique enregistrée par les musiciens de l'ensemble L’Instant Donné : Mayu Sato-Bremaud flûte et Mathieu Steffanus clarinette
D’après Nostalgie 2175 d'Anja Hilling (2017) © Éditions Théâtrales
The Great Disaster
Le 14 avril 1912 à 23h40, le Titanic sombre avec à son bord Giovanni Pastore, chargé de nettoyer les 3177 cuillères à dessert pour les passagers de première classe. Giovanni a toujours été l’immigré, l’homme à tout faire. Descendu de ses montagnes du Frioul, il s’était enfin trouvé une « bonne place » sur le Titanic. Sous les flots après le naufrage, dans l’imagination de l’écrivain Patrick Kermann, le navire raconte toujours la même histoire : la terre et l’enfance perdues, le sort des troisièmes classes jamais comptabilisées, les laissés-pour-compte de toutes les nations qui espéraient gagner la terre promise du travail offert. Dans cette histoire du grand désastre et des petits désastres, la musique de Jérôme Combier fait entendre tout un monde lointain et englouti, vivant et fantomatique.
Patrick Kermann texte
Jérôme Combier adaptation et musique
Marc Lainé réalisation
Clément Cerles ingénierie sonore
Gilles Marsalet bruitage
Avec la voix de Vladislav Galard, chant de Sofia Avramidou
Et musique enregistrée par Amarillys Billet violon, Nicolas Crosse contrebasse, Ayumi Mori clarinette, Alvise Sinivia piano, Diego Tosi violon, Fanny Vicens accordéon
D’après The Great Disaster de Patrick Kermann (2002) © Éditions Lansman
L'autre fille
Dans ce court récit, Annie Ernaux s’adresse à sa sœur aînée, décédée avant sa naissance, et dont elle a appris l’existence fortuitement, à l’âge de dix ans. Le dispositif de création et de diffusion permet de mettre en scène cette lettre sans l'incarner, de susciter l'intimité de l’auteur par sa voix propre, sa respiration, par la présence imaginaire de son corps. Une parole solitaire et secrète, qui restera sans réponse, sauf la musique raffinée d’Aurélien Dumont, dans une adaptation de Daniel Jeanneteau et un design sonore d'Augustin Muller.
Annie Ernaux texte
Aurélien Dumont musique
Daniel Jeanneteau adaptation et réalisation
Augustin Muller réalisation informatique musicale Ircam
Sylvain Cadars ingénierie sonore
Avec la voix d'Annie Ernaux
Et musique enregistrée par les musiciens de l’Ensemble L’Instant Donné : Nicolas Carpentier violoncelle, Maxime Echardour percussion, Mayu Sato-Brémaud flûte
D’après L'autre fille d'Annie Ernaux (2011) © Édition Nil