Le pari sur Michaux : Poésie pour pouvoir
Dans Poésie pour pouvoir, Pierre Boulez esquissait dès 1958 les contours de Répons et de son espace sonore éclaté. Deux orchestres et un groupe de solistes y dialoguent avec des sons fixés, dans lesquels se fait entendre, entre les textures électroniques, « l’exorcisme » opéré par ce livre-objet de Michaux, Poésie pour pouvoir. À la création, Michel Bouquet incarnait la force du poème. Poésie et/ou Musique ? Reprenant une formule de Michaux, Pierre Boulez considérait la poésie comme « centre et absence » du développement musical : éclatement du sens chez Michaux et dispersion spatiale chez Boulez
Avec Lorraine Dumenil professeur d’histoire et de théorie de l’art
Marco Stroppa compositeur
Carlo Laurenzi compositeur et réalisateur en informatique musicale
Cycle Le Pari de l'œuvre
L’acte de créer se présente comme un pari : sur la mémoire, l’avenir, la réception d’un geste qui, une fois accompli, échappe à son auteur ou autrice. Quel que soit le domaine, une œuvre pose la question de sa propre nécessité et de son inscription dans le monde. Pourquoi alors certaines œuvres du passé ont-elles toujours un écho si fort aujourd’hui ? Ce nouveau cycle de rencontres propose tous les mois à une.e invité.e de partager son rapport singulier à une œuvre.